Epilogue...

 

Au théâtre quand tombe le rideau rouge, on pressent que le spectacle est terminé. Sur un stade, quand l'arbitre siffle la fin du match, les deux équipes savent qu'elles ont fini d'en découdre. Au large, l'arrivée des premiers ne dispense pas le reste de la flotte de terminer une course qui ne cesse jamais d'en finir. Comme l'épilogue d'un roman fleuve.

 

 

 Ils finissent par l'avouer. Entre les bords de près qui ralentissent leur progression vers l'arrivée, la fatigue qui s'accumule et l'intérêt sportif qui décline, les concurrents de la « deuxième division » de la Transat B to B en ont marre ! Tous le disent ou le laissent transparaître : il est temps d'arriver.

Alors, quand on est encore en mer, on s'accroche aux choses positives : la qualification en vue pour le prochain Vendée Globe, le fait d'avoir appris tant sur son bateau que sur soi, les renseignements qu'on a engrangés pour les chantiers d'hiver. A la vacation radio, on essaye de faire bonne figure, car il s'agit de respecter le public qui suit la course, de rassurer les proches qui nous attendent. Mais on le sent bien : sans combat, un ressort tend à se briser. On hésite avant de faire un changement de voile qui va nous permettre de gagner un peu de vitesse, mais au prix d'une fatigue supplémentaire. On passe plus de temps à l'intérieur du bateau qu'il n'est raisonnable en course. On limite les virements de bord. Inconsciemment, on passe du mode compétition au mode convoyage : il s'agit avant tout de ramener le bateau sans casse, de finir le travail proprement.

De même à terre, la tension baisse. Difficile de garder mobilisée une équipe entière, passées les premières heures de gestion des arrivées. La course, petit à petit, quitte les feux de la rampe pour ne plus occuper que les colonnes de bas de page dans les journaux quotidiens. Seuls quelques habitués continuent de hanter les salles de presse désertées. Et pourtant : il s'agit de conserver le même accueil, la même attention à tous, du premier au dernier. On sait qu'il ne pourra pas s'agir de valoriser l'exploit sportif de chacun. Alors on s'attache aux petites histoires des uns et des autres, à la personnalité de chaque nouvel arrivant : le travail effectué par Yannick pour mettre son voilier au goût du jour, la bonne humeur de Sam et son attachement à son poisson volant, les travaux de plomberie de Cali imperturbable devant l'adversité ou l'acharnement de Dee à s'extirper de vents contraires et faibles qui s'ingénient à lui compliquer la tâche.

La transat B to B va sur sa fin. La cérémonie officielle de mercredi marquera la clôture de la fête. Même si l'épilogue tire parfois à la ligne, le fond de l'histoire n'a manqué ni de suspens ni de panache.


PFB


 

 

 

 

 

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Cartographie/Classements,

<strong>Cartographie/Classements,</strong>
avec Netency


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14 décembre 07 - 22H05

Les images de l'arrivée et l'interview des 4 premiers

 



Jeu Virtuel,
avec Virtual Loup-de-mer.org



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Finalmente, uma regata transatlântica que parte do Brasil…..betek Breizh !